Qu’est ce qu’un bon vin ?

Posté par: Maelle Falguieres Posté le:

Vos goûts en matière de vin sont complètements différents de ceux de vos proches, vous faites parti de ceux qui n’aiment pas les vins qualifiés comme « bons » par les experts ou par les vôtres ? Pas de panique, cet article est fait pour vous !
Le vin c’est comme l’art : un « grand » vin ne se comprend pas tout de suite. Il faut un peu de temps et d’expérience pour comprendre et apprécier son équilibre, sa finesse, son intensité, sa longueur et sa complexité.

Mais alors, comment savoir si un vin est bon… ?

Récurrente question à laquelle la réponse est toute simple : « le meilleur vin, c’est celui que l’on aime ! »

D’ailleurs, si on aimait tous le même vin, nous n’aurions, malheureusement, pas autant de diversité qui a fait la renommée du vignoble français partout dans le monde.

Pourquoi donc y consacrer un article ?

Parce que vous êtes nombreux à penser que parce que vous n’aimez pas les mêmes vins que vos proches ou que les experts, vous n’y connaissez rien… C’EST FAUX !

Se faire plaisir en ouvrant une bouteille de vin est accessible à tout le monde : que vous soyez jeunes, moins jeune, femme, homme, amateur, débutant, etc… le vin reste accessible à tout le monde et c’est vraiment ce que nous, aux Vins Falguières, souhaitons transmettre à nos chers visiteurs.

L’instrument qui permet de mesurer la qualité du vin est votre palais. Nous sommes tous différents, de ce fait, nous avons tous une opinion différente sur l’appréciation d’un bon vin. Dans le milieu professionnel du vin, ce sont des dégustateurs professionnels, ayant un palais entrainé, qui jugent la qualité d’un vin, en faisant une moyenne des appréciations. Grâce à des critères bien définis, ils sont capables de distinguer la notion de plaisir et de qualité d’un vin.

Il n’est donc pas rare de ne pas aimer un vin ayant été noté très bon par les experts. D’ailleurs, ce phénomène nous arrive souvent lorsque nous dégustons de nouveaux vins au magasin.

C’est pourquoi, la nuance à adopter lorsque l’on commente un vin est bien connue : on ne dit pas « ce n’est pas bon » mais « je n’aime pas » !

Cependant, il existe certains indices qui peuvent nous permettre de définir la qualité d’un vin afin de faire la différence entre la notion de plaisir et la notion de qualité :

1- L’équilibre

On parle d’un vin équilibré lorsque la rondeur, le taux de tannin, l’acidité et l’alcool se mêlent parfaitement, en d’autres termes, lorsque aucun de ces composants ne prédomine et ne rend le vin trop dur ou trop doux.

En revanche, on est tous plus ou moins sensibles à certains goûts. Par exemple, certains ne supportent pas l’acidité. De ce fait, un degré d’acidité trop élevé à leur goût pourrait les amener à juger certains vins comme peu équilibrés. Les dégustateurs professionnels ont, quant à eux, appris à connaître leurs propres sensibilités afin d’avoir un jugement le plus objectif possible.

2- La longueur

Quand on parle de longueur en bouche il s’agit de la persistance gustative et aromatiques restante une fois le vin avalé. En d’autre terme, c’est lorsque l’on garde des arômes en bouche. C’est là qu’intervient la notion de caudalie qui est une unité de mesure permettant d’évaluer la persistance des saveurs du vin une fois le vin avalé. Une caudalie équivaut à une seconde.

Plus cette longueur persiste, plus cela donne un signe de qualité au vin.

La longueur en bouche est également un concept subjectif puisque la perception est différente pour chacun. Cela permet tout de même de refléter une tendance.

Un bon vin doit donner une belle impression à la mise en bouche, mais ne devrait pas s’évanouir juste après l’avoir avalé.

Plus un vin va rester en bouche, plus il marquera vos esprits et donc, laisser un souvenir de cette qualité qui, au delà des 9 caudalies peut être considéré comme rare. D’ailleurs, certains vins (rares) peuvent rester en bouche plusieurs heures.

Quand un vin est encore dans sa phase de jeunesse, une belle longueur en bouche peut, par contre, être considérée comme un signe prometteur pour son futur qui pourrait signifier une capacité de garde.

3- La complexité

On parle de complexité lorsque le vin est à la fois long en bouche, et lorsque l’on perçoit les différentes couches de saveurs et d’arômes. Les vins dit complexes doivent dévoiler plusieurs familles d’arômes qui s’accordent agréablement. En bouche, les saveurs doivent se dévoiler de façon crescendo.

Attention, il serait tout de même prétentieux de qualifier les vins « simples et directs » de mauvais vin, du moment que vous les aimez pour les boire.

Comme vous l’aurez compris, ces concepts permettent de classer un vin de manière générale, mais aucun d’entre eux ne peux être mesuré de manière objective.

Et les mauvais vins ?

Maintenant que nous avons fixé quelques bases sur les concepts de « bons » vins, vous allez forcément nous demander « et les mauvais vins alors ? ». Nous y venons… mais avant toutes choses nous aimerions vous rappeler un principe fondamental de la dégustation : restons modestes !

Comme vu précédemment, ne pas aimer un vin ne veut pas dire qu’il est mauvais. Il en est à chacun de faire la part des choses, et surtout, de ne pas conformer les autres aux même opinions que soi.

Le plus souvent, les mauvais vins touchent une bouteille, ou une barrique, et sont le résultat d’une mauvaise manipulation. Si on compare la situation d’il y a 20 ans, il existe actuellement très peu de mauvais vins sur le marché. Ces risques sont donc plutôt infimes, mais nous vous souhaitons quand même de ne jamais les rencontrer.

Il existe plusieurs caractéristiques qui ont été établies pour définir un mauvais vin. Il s’agit qu’un vin qui présente un défaut le rendant désagréable. Parmi ces défauts on peut citer les arômes de B.R.E.D (Brettanomyces, qui donnent l’odeur d’écurie), de vinaigre, de bouchon (qui ressemble à du carton mouillé), de brûlé, de chimique (comme le vernis à ongle), ou encore l’oxydation (petite note à ce sujet : l’oxydation peut être un atout sur certains vins lors quelle est maitrisée et recherchée comme dans les vins jaunes du Jura).

Notre dernier mot :

Vous l’aurez compris, on peut difficilement qualifier un vin de bon ou de mauvais. Il appartient à chacun de déterminer s’il a aimé ou pas, et d’arriver à en trouver les raisons afin de pouvoir mieux connaître ses goûts.

Ne paniquez pas si vous n’appréciez pas un vin considéré comme « bon » par vos proches ou les experts, ça nous arrive à tous. Continuez à déguster, et surtout : ne vous entêtez pas à rechercher ce que vous n’aimez pas, mais concentrez vous plutôt sur ce que vous avez aimé.

Déguster un vin doit rester un exercice de plaisir !

Et… entre nous soit dit… pour le commun des mortels, le vrai plaisir ne nécessite pas de trouver des parfums de griotte, avec un arrière goût de mangue et d’arômes tertiaires indéfinissables… !

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